Éduquer sans crier, avec cœur et responsabilité

Publié le : 13 décembre 20226 mins de lecture

Éduquer sans crier est le meilleur choix que nous puissions faire en tant que parents et éducateurs. Crier n’est ni instructif ni sain pour le cerveau de l’enfant. Loin de résoudre quoi que ce soit, elle déclenche en fait deux types de réactions émotionnelles : la peur et/ou la colère. Nous apprenons à éduquer, à imposer la discipline avec cœur, empathie et responsabilité.

Ne cédez pas à la facilité !

Tous ceux qui sont parents ou qui travaillent quotidiennement dans le monde de l’éducation et de l’enseignement auront été tentés d’élever la voix à de nombreuses reprises, afin de mettre fin à des comportements incontrôlables ou difficiles, à des crises de colère qui mettent le calme à rude épreuve. Nous ne pouvons pas le nier, ces situations se produisent souvent, ce sont des moments où la fatigue se combine au stress et où notre désespoir franchit la ligne.

Mais céder et céder aux cris est quelque chose que beaucoup de gens font. Ce n’est pas un tabou parental. En fait, certaines personnes disent que les cris, ainsi qu’une « bonne claque quand c’est nécessaire », sont utiles. Maintenant, pour ceux qui choisissent d’éduquer en criant et considèrent ces méthodes favorablement, c’est la norme. Peut-être s’agit-il des mêmes méthodes que celles utilisées avec eux lorsqu’ils étaient enfants. Maintenant qu’ils sont devenus adultes, ils sont incapables d’utiliser d’autres outils, d’autres alternatives plus utiles et respectueuses.

Éduquer sans crier n’est pas seulement possible, mais nécessaire. Discipliner, corriger, guider et enseigner sans recourir aux cris a un impact positif sur le développement de la personnalité de l’enfant. C’est un moyen efficace de prendre soin de son monde émotionnel, de satisfaire son estime de soi, de donner l’exemple et de lui faire voir qu’il existe un autre type de communication qui ne fait pas mal, qui peut comprendre et se connecter aux besoins réels.

L’impact neurologique sur le cerveau des enfants

En tant que parents et éducateurs, nous avons remarqué à plusieurs reprises que nous manquons parfois de ressources, de stratégies et d’alternatives. Nous savons que les cris ne sont pas utiles et qu’ils n’apportent jamais le résultat escompté. Ce que nous obtenons, c’est que dans les yeux de l’enfant il y a un éclair de peur, de colère refoulée… Il faut donc apprendre les clés pour éduquer sans crier, pour créer une éducation positive qui permette de résoudre intelligemment ces situations.

Un premier aspect que nous ne pouvons pas perdre de vue est l’impact du cri sur le cerveau humain et sur le développement neurologique de l’enfant. L’acte de  » crier  » a un but bien précis dans notre espèce, comme dans toute autre : avertir d’un danger, d’un risque. Notre système d’alarme est activé et libère du cortisol, l’hormone du stress qui vise à nous mettre dans les conditions physiques et biologiques nécessaires pour fuir ou combattre.

Par conséquent, l’enfant qui vit dans un environnement où le cri est utilisé et abusé comme stratégie éducative souffrira d’altérations neurologiques spécifiques. L’hippocampe, la structure cérébrale liée aux émotions et à la mémoire, sera plus petit. Le corps calleux, point de jonction entre les deux hémisphères, recevra également moins de sang, ce qui affectera l’équilibre émotionnel, la capacité d’attention et d’autres processus cognitifs…

Les cris sont une forme d’abus, une arme invisible, qu’on ne voit pas et qu’on ne touche pas, mais leur impact sur le cerveau de l’enfant est tout simplement dévastateur. Cette libération excessive et constante de cortisol maintient l’enfant dans un état permanent de stress et d’alarme, dans une situation de détresse que personne ne mérite et que personne ne devrait vivre.

Éduquer sans crier, éduquer sans pleurer

Paolo a 12 ans et ne travaille pas très bien à l’école. Ses parents l’envoient maintenant dans un institut où ils donnent des cours extrascolaires pour renforcer diverses matières. Il se lève tous les jours à 8 heures du matin et rentre à la maison à 21 heures. Ce trimestre, Paolo a échoué dans deux matières, les maths et l’anglais. Deux de plus que le dernier trimestre.

Lorsqu’il rentre à la maison avec ses notes, son père ne peut s’empêcher de lui crier dessus. Il lui reproche sa passivité et tout l’argent qu’ils investissent en lui « pour rien ». Et la phrase typique « si tu continues comme ça, tu ne seras jamais personne » ne manque pas. Après la réprimande, Paolo s’enferme dans sa chambre en répétant que tout est nul, qu’il veut quitter l’école et partir de chez lui le plus vite possible, loin de tout et de tous, surtout de ses parents.

Cette situation, qui est certainement courante dans de nombreux foyers, est un petit exemple de ce que peuvent provoquer des cris et des phrases malheureuses prononcées à un moment donné. Mais voyons plus en détail ce qu’une telle situation peut entraîner si ces réactions sont courantes dans l’environnement familial.

Comment éduquer sans crier ?

Nous l’avons dit au début, il existe de nombreuses possibilités avant de recourir aux cris, différentes stratégies qui peuvent aider à construire un dialogue plus réfléchi, une éducation positive basée sur ces piliers sur lesquels construire une relation plus saine avec nos enfants. Voyons quelques solutions.

En conclusion, éduquer sans crier est d’abord un choix personnel qui demande une volonté et un engagement quotidien de toute la famille. Il faut aussi dire qu’il n’existe pas de clé magique qui nous aiderait dans toutes les situations et avec tous les enfants. Toutefois, certaines sont utiles avec la plupart d’entre eux : partager du temps de qualité, donner des ordres cohérents, s’identifier comme des figures de soutien inconditionnel ou les encourager à prendre les responsabilités qui sont à leur portée compte tenu de leur niveau de développement.

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